Whatever the weather ... (euro 2008)

Retour à Berlin. ( déjà 4 jours )
J'entends des cris et des feux d'artifices dehors, l'Allemagne a sûrement gagné le match contre la Géorgie. Patriote ? Mouaif ...Pas trop pour l'instant. Par contre je regarde ceux où la France joue, sûr ; ) Sujet principal au lycée en ce moment : le foot. Bah oui, je vais devoir m'y mettre. Faudrait que je m'amuse a conter le nombre de drapeaux allemands que je vois en une journée. Nan. Objectivement, ça mettrais trop de temps. Enfin, tout ça pour dire que les Allemands sont dingues de foot ( ça on l'avait compris ) et que ... vous me manquez. ( tiens aujourd'hui j'ai vu une voiture avec les drapeaux français et allemand, ça m'a fait plaisir ). Bref, merci d'exister, de m'avoir supportée pendant une semaine, d'avoir fait tout ça pour mon anniversaire, de ne pas être passionnés de football ... Et désolé d'avoir été si... Chieuse.
Je quitte Berlin, il fait beau, j'arrive à Paris, il fait moche. Je reviens à Berlin, il fait moche, je quitte Paris, il fait beau. ( Me suivre pour avoir du beau temps... ) Mis à part ça, ici tout va bien.
J'ai téléchargé des podcasts d'itunes sur mon ipod et j'ai pu regarder dessus le JT de 20h. Vive la technologie ! ( la tête de David Pujadas me manquait ). En gros, pleine régression : j'écoute la radio française, je regarde les infos en français, je parle presque que français, et le plus important, je soutiens l'équipe de France ... Ach, le progrès ... Erhlicht ! Il faut que je me reprenne. D'ailleurs aujourd'hui, en rentrant chez moi, j'ai rencontré un travesti près d'un café qui m'a passé autour du cou un espèce de collier de fleurs ( genre collier hawaïen ) aux couleurs de l'Allemagne. C'est sûrement significatif.
Demain, vendredi 13. Et accessoirement, France / Pays-Bas.

Curiosités et autres bizarreries

Quelques dangers que l'on peut croiser à Berlin...

Descendant d'un pas guilleret du tramway, nous remarquons une chose étrange:la poubelle fume. Je répète, la poubelle fume ( bon là ça se voit pas, je sais, mais c'est le jour d'après ). Et personne n'y prend garde. Serais-ce...une cigarette mal éteinte... Ou pire... Une bombe ? Nous observons ( à distance )( et nous sommes les seules à observer ).Où sont les pompiers ? Soudain, une employée de la gare arrive, déambulant avec un seau d'eau à la main. Elle s'approche tranquillement de la poubelle, verse le seau d'eau dedans, et s'en va ( d'un pas un peu plus leste certes ). Pourtant, elle continue de fumer, et personne n'en a cure. Craignant pour notre sécurité (quoi ?), nous finissons par nous éloigner. 

Par ailleurs,juste pour information, le premier ministre allemand a affirmé récemment que "le risque d'attentats est toujours aussi élevé" et a appellé à "la plus grande vigilance".

Ha... ( se rappeler de ne pas compter sur ses concitoyens allemands )

PS: bon d'accord, cette fois-ci c'était pas une bombe. Merde alors... J'aurai eu le scoop en exclusivité.

A l'ombre de Berlin,

Je déambule

Un peu

Somnambule

Prisonnière 

D'un nuage de tulle

D'une brillante bulle

Qui brûle

Les ailes des libellules

A l'aube du crépuscule.

Alors,

A l'ombre de ma cellule,

Je les caresse du bout des doigts...

"Ce qu'il y a de bon dans les départs ? Ils commencent le retour."

Bon alors, par où commencer ... Je n'ai jamais été douée pour organiser mes pensées. Tant pis, je jette tout en vrac.  Ou plutôt par le début, tout simplement. 

( 18 avril, 20h45, Gare du Nord , Paris : Voir le quai s'éloigner,  vos visages de plus en plus flous, la réalité de la scène qui échappe, ne pas réussir à pleurer, l'angoisse, l'obscurité, bercée par le roulis du train , le vide, les yeux grand ouverts, figés, et puis les larmes qui doucement se mettent à couler. Enfin. Nuit agitée.

 Et finalement... Tinlinlin... " Damen und Herren,  in wenige minute werden wir in Berlin Hauptbahnof ankommen "..." Berlin Hauptbahnof, einsteigen bitte." L'arrivée. . Irréelle, les yeux embrumés. Grandes rues assourdissantes, grands bâtiments, agitation, marche, froid, découverte de l'appartement, pleins de beaux tableaux , remarche, exploration du quartier. Je suis ( presque ) perdue. )

Voilà, ça fait très exactement 15 jours que je suis partie. Ou arrivée, au choix.  Paris, Berlin, hum.. attendez que je regarde sur Google... : 1100km. Ouais, un...bout de chemin. Pourtant, je crois que je me suis habituée. La faculté d'adaptation de l'être humain est étonnante. Mais les premiers jours, c'était... dur. Parfois ça allait, mais parfois plus trop non plus. Mon visage se crispait et puis ma pensée, traître, s'envolait lourdement. Elle, lui, vous, le lycée, mon quartier, le canal, le ponton, vos rires qui s'envolent, les cafés, les jeux de cartes, les manifs, la musique.... Paris quoi... J'arrêtai pas de me dire " Bordel, mais qu'est-ce que je fous là ? C'est quoi cette vie, où lorsque t'es vraiment heureux, t'es obligé de partir ? " Tout le monde me disait,t'inquiète pas tu vas t'habituer, mais à ce moment précis, cela me semblait impossible. Je me demandai combien de temps elle mettrai à venir, cette foutue adaptation, et quand est-ce que j'arrêterai d'avoir cette tenace envie de m'enfuir loin, loin ,et le plus vite possible. Et bien ça y'est, je sais pas comment elle m'est tombée dessus, mais Hallélouia , elle est là ! Bon ça veut pas dire que je m'éclate comme une folle non plus... Mais on survit comme on peut. Je crois que bientôt, je pourrai dire : "Ich bin eine Berlinerin".

La première journée au lycée français. Ouch. Ne pas trop savoir où se mettre, quoi dire, les éternelles questions , toujours les mêmes réponses, être sur ses gardes, plus mesurée, plus timide du coup. Tout le monde à déjà ressenti ça, non ? Vous savez, quand vous êtes entouré de monde, mais que vous ne vous êtes jamais senti aussi seul, à l'écart ? Trêve de lamentations, ça va mieux. Je crois. Bon c'est sûr que je suis pas encore totalement à l'aise, mais on progresse, on progresse. 

Rassurez-vous, j'en ai fini pour aujourd'hui, et les autres articles, seront moins égocentriques, promis. Pourquoi j'ai décidé de faire un blog ? HUm.. Je sais pas encore exactement , mais j'ai déjà quelques petites idées en routes... Si j'vous jure. Essayer de déployer des capacités journalistiques par exemple... Et vous conter de gentilles anecdotes sur Berlin... Donner de mes nouvelles, qu'on ne m'oublie pas... Une dernière chose, je sais pas encore si quelqu'un daignera venir sur ce blog, mais si y'a quelqu'un ... et bien ... je crois que tu me manques.